Introduction

La voie normale de l'aiguille du Moine, c'est une course facile, peu exposée sur un rocher excellent. C'est aussi une course d'ampleur, avec 500m de hauteur, et une recherche de l'itinéraire permanent qui peut ralentir. Quoi qu'il en soit, l'arrivée au sommet est toujours un grand moment, chanté n choeur par la Verte, les Drus, les Courtes, et guère plus loin, les Jorasses.


Publié le : 01/10/11


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Caractéristiques


Equipement

Pour préciser :

L'équipement est quasiment inexistant (juste des sangles au niveau des rappels), mais il y a suffisamment de becquets à coiffer avec des sangles ou de fissures à coinceur pour se protéger.


Précautions

L'aiguille du Moine

Accès

Depuis Chamonix, emprunter le train du Montenvers jusqu'au terminus (1913m).

Descendre sur la Mer de Glace par les échelles nombreuses (de plus en plus avec le réchauffement climatique), puis remonter le glacier d'abord dans son centre puis à gauche dès la confluence avec le glacier de Leschaux.

Traverser des bosses morainiques (cairns) et se rapprocher de la paroi à gauche. Aviser un carré de peinture blanche indiquant les échelles permettant l'accès au refuge du Couvercle. Remonter les échelles (très verticales) puis le sentier qui serpente jusqu'au refuge (2687m).

Soit 4H30 depuis le terminus du Montenvers.

Itinéraire

Passer derrière le refuge du Couvercle (nouveau), sur un grand rocher peu incliné : les cairns démarrent vers le Nord-Ouest, sautant par-dessus des blocs jusqu'à baliser un vrai sentier montant à flanc dans les moraines au-dessus du refuge.

De l'eau ruisselle sur quelques dalles, permettant de remplir les gourdes.

Arrivé au lac au pied du glacier du moine, remonter les ressauts rocheux qui dominent la rive gauche du glacier (cairns) puis traverser pour prendre pied sur le glacier le plus haut possible. Cela raccourcit le passage sur le glacier, pas toujours très en état en fin de saison.

Remonter le glacier jusqu'à son point haut, face à une cheminée évidente (facile) qui est le départ de l'itinéraire.

La rimaye du glacier se résume à une langue de glace parfois un peu éloignée du rocher, prendre les précautions qui s'imposent pour accéder au rocher, la langue de glace est fragile. Démarrer avec les crampons aux pieds est conseillé.

L'ascension débute par une longueur courte dans la cheminée en III (protection possible par friends) qui mène à un bon relais (pitons, sangle, maillon rapide). Il est possible de poursuivre la longueur 20m au-dessus jusqu'à une terrasse assez grande (relais avec pitons et sangle).

Aviser à l'extrémité de la terrasse un relais sur coinceur et piton, qui permettra d'atteindre en un rappel le glacier au retour.

La voie normale se poursuit non pas dans l'axe de la cheminée initiale, mais en diagonale vers la droite, dans une succession de courtes cheminées avec de bons pas de III+. La dernière courte cheminée se franchit par un beau bloc coincé et débouche sur des pentes herbeuses. Au-dessus, suivre les cairns qui zigzaguent dans la pente d'abord facile, puis dans des cheminées couchées faciles.

L'itinéraire prend brusquement à gauche et rejoint le vallon qui descend d'un grand capucin rocheux caractéristique à gauche. Une fissure athlétique et raide (IV+) permet de gravir le pas difficile de ces 50m indispensables pour rejoindre les banquettes rocheuses du fond du vallon. Au retour, un bon relais permet la descente directe de ce passage.

En haut de ce passage difficile, traverser à gauche vers le fond du vallon, un dernier pas de III+ permet d'atteindre une zone où l'on marche à nouveau jusqu'à une fissure couchée qui se gravit simplement jusqu'aux banquettes rocheuses. Remonter les banquettes rocheuses au mieux (cairns) puis suivre une pseudo arête rocheuse en restant à gauche du fil. Passer à gauche sous un gros bloc en surplomb caractéristique, et suivre une suite de cheminées parfois profondes mais toujours pourvues de bonnes prises (relais de sangles en place pour la descente de temps en temps). On rejoint le sommet après plusieurs longueurs faciles, avec quelques pas de III.

Plutot que suivre les cairns, parfois déposés à l'envie, suivre les zones les plus érodées par le passage des grimpeurs, il s'agit toujours des passages plus faciles.

La descente du sommet suit le même itinéraire que l'aller : elle doit se faire en désescalade le plus souvent possible pour gagner en délai, mais des anneaux de sangles (vérifier leur état) sont assez fréquents (et parfois équipés de maillons rapides) si l'on souhaite se rassurer avec un rappel (prendre garde au rappel : la roche adhérente a tendance a conserver coincé le moindre bout de corde).

La carte

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