Introduction

Les aiguilles du Soreiller, bien qu'escamotées par l'aiguille Dibona, méritent le détour pour quiconque souhaite retrouver une ambiance "montagne" moins surranée et plus paisible que la célèbre aiguille. Cette course d'arête est agréable : le granit y est excellent, les arêtes sont aériennes, et les passages de difficulté moyenne sont tolérables "en grosses" c'est à dire avec les chaussures de montagne.


Publié le : 10/04/06


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Caractéristiques


Equipement

Pour préciser :

L'équipement est quasiment inexistant (juste un piton dans l'ascension de l'aiguille centrale), mais il y a suffisamment de becquets à coiffer avec des sangles ou de fissures à coinceur pour se protéger.


Remarque

Cette traversée n'est pas celle décrite dans le "Labande", la "Bible" de l'Oisans, qui décrit une traversée de l'aiguille orientale jusqu'à l'aiguille centrale : mais c'est celle que conseille de faire la célèbre gardienne du refuge du Soreiller.

La traversée du Soreiller

Accès

Depuis Bourg d'Oisans, remonter la vallée du Vénéon, en direction de La Bérarde. Se garer sur le parking après l'entrée du village des Etages, juste avant La Bérarde.

Du parking, redescendre vers le village et emprunter le sentier qui débute après les dernières maisons sur la droite. Les lacets sont courts et le sentier grimpe dur. Après une longue traversée sous les falaises, il rejoint un vallon étroit puis le franchit par un petit pont. Le sentier remonte ensuite une moraine puis rejointle refuge du Soreiller (2H30, 1100m de dénivelée).

Itinéraire

Passer derrière le refuge (gros bloc caractéristique) et rejoindre le chaos au pied de la Dibona. Traverser ce chaos plein ouest en direction d'un piquet sur une crête (chemin peu marqué). Du piquet rejoindre le vallon derrière et un chemin cairné qui conduit au pied d'un escarpement rocheux. Quitter ce chemin sur la gauche (c'est le chemin de retour de l'ascension de la Dibona) en direction d'un col bien marqué dans l'arête qui descend de l'aiguille occidentale et le rejoindre par des barres faciles à franchir.

Du col laisser le fil de l'arête et traverser par la droite, puis remonter une suite de petits couloirs faciles (III) pour la rejoindre. La suivre quelques temps puis contourner un gendarme massif par la gauche au niveau d'une rampe en dièdre (III) sans se laisser abuser par un piton récent qui donne envie d'attaquer une fissure directement dans le gendarme. Retrouver le fil de l'arête et le suivre pendant un bon moment. Un cairn en contrebas à gauche indique de le quitter à nouveau et de descendre en versant ouest puis traverser jusqu'à une brêche. Cela évite un rappel inutile dans la brêche. De la brêche, rejoindre le fil de l'arête définitivement (II) jusqu'au sommet de l'aiguille occidentale.

Du sommet occidental, suivre le fil de l'arête en général, et passer plutôt côté sud en général pour enjamber les obstacles. Une petite brêche et quelques ressauts raides requièrent un premier de cordée (dernier de cordée dans la descente) qui soit habile (III).

Du col occidental, contourner un premier gendarme par le versant Nord (rocher croulant et raide) puis rejoindre très vite le fil de l'arête et le suivre. Gravir le seul gendarme de l'arête (IV). Il est possible de le contourner par la droite pour rejoindre un couloir puis un joli dièdre peu incliné (II) qui débouche sur une brêche derrière le gendarme. De la brêche escalader un muret puis traverser sur la gauche de 2m pour rejoindre une fissure profonde bien marquée et assez lisse. La remonter (IV+) jusqu'à l'arête (cf photo). Au-dessus gravir une fissure raide mais disposant de bonnes prises (IV, 1 piton). Faire relais à la fin de la fissure. La fin de l'ascension est plus facile (III) et on atteint rapidement la confluence de l'arête occidentale avec l'arête Sud qui relie le Soreiller à la Dibona. De là le sommet s'atteint en quelques minutes (borne géodésique).

Suivre le fil de l'arête Sud jusqu'à un gros becquet, au pied duquel se trouve un relais équipé d'une chaîne. Lancer un rappel de ce relais, le plus long possible (pour éviter de faire un relais intermédiaire sur 2 vieux pitons croulants peu avenants) afin d'atteindre une zone de rochers cassés en contrebas. De ces rochers rejoindre le fil de l'arête qui se descend sans trop de difficulté (quelques passages de III) jusqu'au névé au pied de l'aiguille centrale.

Du névé rejoindre l'escarpement rocheux traversé le matin et par un sentier peu marqué (cairns) retrouver le sentier emprunté jusqu'au piquet puis au refuge du Soreiller.

Retour pédestre

Du refuge, le sentier de retour est le même que l'aller.

La carte

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