Introduction

Un sommet vertigineux qui domine fièrement, un petit Cervin dans le sud des Alpes, avec le charme italien, voilà le Viso, haut de ces 3840m, à deux pas de la France. Une sortie sur deux jours, idéale pour découvrir l'alpinisme rocheux.


En photos


Publié le : 25/09/17


La météo locale



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Caractéristiques


Remarques

Le Viso par la voie normale

Accès

De Gap, prendre la direction de Briançon (N94). Avant Mont-Dauphin-Eygliers, bifurquer vers Guillestre et remonter la vallée du Guil (D902) jusqu'à Ville-Vieille après Chateau-Queyras. Traverser à droite le Guil et le bourg de Ville-Vieille en direction de Molines et St Véran.
A Molines, bifurquer à gauche à la sortie vers le col Agnel - Italie (D205). Du col (2700m) redescendre côté italien et dépasser Pontechianale pour atteindre Castello et son barrage. A la sortie du bourg, juste après un pont, garer à droite sur un grand parking (1500m). Une fontaine permet de remplir les gourdes au niveau des panneaux indiquant le départ vers le Mont Viso, côté bourg du pont.

Itinéraire

Cet itinéraire est décomposé en deux jours, avec montée en refuge le 1er jour et ascension puis descente retour au parking le deuxième. L'ensemble peut se faire d'un bloc sur une très très grosse journée, mais le plaisir de déguster un repas au soleil couchant derrière les vitres du bivouac Forciolline mérite de prendre son temps.

Jour 1 :Parking 1500m -> bivouac Forciolline 2850m (4H,1350m+)

Du parking, suivre le sentier rectiligne qui monte en rive droite du torrent, en direction du refuge Vallanta (au Nord). Il est parfois raide. Puis il rejoint une zone plane de la vallée. Laisser à droite (1900m) une bifurcation vers le bivouac Bertoglio.

Le chemin reste bien tracé, il dépasse un groupe de maisons puis traverse le torrent toujours en direction du refuge Vallanta. Après deux virages et un abri de berger sous un couvercle rocheux, une bifurcation apparait à droite vers l'Est (1950m) : un sentier s'engage sous les pins en direction du bivouac Berardo et lacs de Forciolline. L'emprunter et remonter le vallon en laissant à gauche la sente qui monte au bivouac Berardo.

Le sentier, bien balisé jaune, s'encaisse dans le ravin encombré de blocs rocheux au fond duquel coule un ruisseau issu des lacs de Forciolline, bien plus haut. Le sentier devient ardu (passage avec des cha¯nes) mais monte rapidement en rive gauche jusqu'à un gigantesque éboulis issu de la Rocce Meano à main droite. Après un passage sous roche, le sentier arpente quelques rochers érodés par les glaciers dans un lointain passé (cairns) et rejoint les premiers laquets qui mènent au refuge bivouac Forciolline, bien visible avec sa peinture jaune vif (2850m).

Jour 2 : Bivouac Forciolline 2850m -> Viso 3800m -> retour parking (13H,1000m+)

Quitter le bivouac vers l'Est en direction du col des Sagnettes et du refuge Quintino Sella. Le sentier balisé jaune desormais jusqu'au sommet suit le bord du lac, en surplombant de faèon impressionante le plan d'eau 30m en dessous. Quelques chaines permettent de sécuriser la progression horizontale, habituellement faite de nuit. Au bout du lac, suivre à main gauche les balises jaunes, et non en face. Le sentier redescend légèrement avant de repartir à l'Est dans un petit vallon encombré de blocs (cairns). On aboutit à une bifurcation : vers l'Est le col des Sagnettes, ou au Nord la voie normale du Viso, et c'est bien cette dernière option qu'il faut emprunter.

Le sentier monte assez rapidement vers une barre rocheuse qu'il faut gravir par une bonne fissure large en diagonale sur 10m (II) : cela met en conditions pour la suite!On rejoint des éboulis raides, le sentier monte assez directement dans un terrain sableux propice aux dérapages. Arrivé en haut des moraines,les balises jaunes mènent à un chaos horizontal puis disparaissent un peu avant que la paroi du Viso ne se dresse devant vous, avec ses éboulis géants et ses murs de granit. Il faut dès lors suivre des cairns sans trop remonter sur la crÛte de la moraine à droite (vers l'Est), il faut plutot suivre l'axe initial donné par les balises (vers le Nord) pour rejoindre l'éboulis central, peu visible la nuit, monte une trace grisatre, dans des sables raides et peu stables. Suivre cette trace tout droit vers le haut, puis une fois la crête de cette nouvelle moraine atteinte, par le fil rejoindre le fond du vallon (réapparition des balises! ouf.) En deux virages le chemin franchit un ressaut et mène au Bivouac Andreotti (32325m). Ouf.

Du refuge, monter vers l'Est dans l'éboulis (balises oranges, jaunes) puis bifurquer à main gauche dans un ressaut par un balcon naturel (II) pour rejoindre le fond du vallon (éboulis). Remonter ce vallon et on arrive à une dalle peu raide et fracturée mais aux prises glissantes qu'il faut gravir jusqu'à un gendarme (balises jaunes, relais possible à la base du gendarme). Contourner le gendarme et monter juste derrière (II+) pour rejoindre des banquettes de graviers et un autre petit vallon que l'on surmonte en mettant les mains. On parvient à un muret avec une flèche orange peinte indiquant de l'aborder à droite. Il faut l'aborder à gauche en le contournant (balise jaune). Il ne faut pas non plus remonter l'éboulis qui file à droite vers une autre balise jaune, c'est un autre itinéraire que la voie normale du Viso (essayé pour vous).

Le muret de 10m est franchi facilement par quelques marches de géants puis suivre la petite crête rocheuse ensuite jusqu'à buter contre un dièdre. Le remonter (II+, relais possible en haut du dièdre sur queue de cochon) et rejoindre une zone de banquettes faciles à gravir. Au-dessus, un étroit couloir de 3m (II+) puis plus loin un court muret de 3m se franchissent avec délicatesse (II+) avant de déboucher non loin d'un piquet de métal, au pied d'un nouveau mur-couloir. Il est possible de remonter ce couloir (20m) ou bien de contourner par la gauche en suivant une vire puis en remontant au-dessus un couloir sur 20m. Enfin la crête devient plus débonnaire, non loin de l'arête Est que l'on rejoint par un couloir cheminée de 10m. Le sommet de la Punta Trieste est à 20m de là, avec une belle croix! Il y a même une esplanade pour profiter du paysage.

La descente reprend l'itinéraire de l'aller.

Il n'est pas nécessaire de faire de rappels, voire c'est déconseillé car cela prend un temps infini, mais l'encordement entre membres de la cordée doit rester court pour éviter la prise de vitesse en cas de glissade. De nombreux becquets permettent un assurage direct et simple le temps d'un passage délicat.

La carte

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