Introduction

C'est une voie superbe, une classique du secteur, au coeur du paysage yosémitique des rochers sauvages de Mariailles dans le massif du Canigou.

D'une difficulté accessible (V+ max), elle reste réservée aux cordées aguerries au terrain d'aventure, il faut savoir lire le rocher pour trouver les passages aisés, et supporter l'éloignement des points.



La Météo locale


Publié le : 30/11/11


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Caractéristiques


Remarque

L'itinéraire proposé ici reprend les 2 premières longueurs de la voie N'Golo qui est très belle, et plus naturelle (dans l'axe) de la suite de la voie Stentor, que les 2 longueurs initiales de la Stentor.


Equipement

La voie est engagée car les ouvreurs n'ont volontairement laissé que peu de matériel en place : seuls quelques spits et pitons sécurisent les passages les plus exposés. Il est très utile d'emporter un jeu complet de friends, et pas mal de sangles à poser (becquets, arbustes.


Précautions

Voie non pratiquable l'hiver en raison de l'altitude (1700m).


A faire

A proximité, il y a plein d'autres voies dont beaucoup pas trop difficiles et bien équipées (cf. l'Ete indien), d'autres très sauvages (cf. Le fil d'Ariane). Le topo de Thomas Dulac, grimpeur et guide qui a ouvert beaucoup de voies ici, est disponible en consultation au refuge gardé de Mariailles.

La Stentor

à Mariailles

Accès

Depuis Perpignan, direction Prades et Andorre. Au carrefour (rond-point) de Villefranche de Conflent, cité fortifiée qui mérite la visite, prendre à gauche en direction de Vernet-Les-Bains, puis arrivé à Vernet, rejoindre Casteil. Arrivé dans le village, une ruelle étroite et raide monte à droite en direction du col de Jou. La suivre et rejoindre en quelques virages le col de Jou. Poursuivre par une piste carrossable jusqu'à la prairie de Mariailles (30mn du col).

Se garer à la prairie de Mariailles (parking).

Itinéraire

Approche (40mn) :

Rejoindre le refuge O.N.F. (pas le refuge moderne) qui est en contrebas du parking côté Est. Il offre d'ailleurs un accueil sympathique aux grimpeurs (matelas dans les couchettes).

Un peu en dessous du refuge (cairn dans les genêts) rejoindre une vieille piste qui descend dans le vallon du Cady.

Après quelques virages, aviser un pré carré en contrebas de la piste.

En rejoindre le côté Nord, à proximité de ruines d'un orrhy : une sente débute, qui traverse un ru puis descend rapidement jusqu'à un torrent.

Ne pas traverser à la confluence du Cady et du torrent en direction de la cascade des Pigeons, mais poursuivre en rive gauche du torrent (dalles glissantes, cairns) : c'est le seul passage une falaise bloquant tout passage en rive droite (en face).

Quand il redevient possible de rejoindre la rive droite (petit cairn), traverser. Il est nécessaire de déchausser.

Poursuivre une sente en rive droite désormais, qui descend dans un sous bois et contourne quelques blocs. Arrivé au niveau d'un énorme tronc ceint par une vieille sangle d'escalade (un ancien pin qui se trouvait a l'origine en fin de L2 de la Stentor!), le couloir d'accès s'ouvre à main droite : le remonter. Il est très abrupt, se méfier de la végétation glissante.

Quand le couloir se resserre, aviser un beau pin sur la gauche. Une vingtaine de mètres au-dessus, une ligne de spits peu évidente à voir débute en rive droite (à main gauche) du couloir dans des dalles sympathiques de gneiss. C'est la première longueur de la N'Golo, qui se poursuivra avec la Stentor originale.

Noter que le retour ne se fera pas par là : ne pas laisser d'affaire.

Il n'y a pas de relais R0 (aucun point), il est nécessaire de poser un friend pour assurer les membres de la cordée au départ.

Escalade

L1 : (voie N'Golo) S'élever directement par des dalles et quelques belles fissures (IV). Un piton invite plus haut à rejoindre un dièdre où l'on fait le relais (R1, pitons) suspendu dans son baudrier (peu confortable).

L2 : (voie N'Golo) du haut du dièdre, traverser légèrement à gauche sous le surplomb impressionnant au-dessus; celui-ci, bien protégé (pitons) se franchit grâce à une prise franche (assez haute...monter les pieds) qui donne accès à une fissure en Dulfer (V+), puis à des dalles moins raides (IV). Il n'y a pas de points dans cette partie. Rejoindre une velle vire au pied de jeunes bouleaux (R2, spits).

L3 : (voie Stentor, désormais) quelques grattons et bosses dans le gneiss permettent de sélever légèrement sur la gauche (V) puis directement (ne pas aller trop à gauche vers un vieux spit pourtant tentant) pour rejoindre le pied d'un pin sympathique. Poursuivre au-dessus quelques mètres en direction d'une brèche, mais revenir rapidement à gauche dans un mur parcheminés de lichens noirs (III) pour accéder à la crête. Rejoindre là un pin avec plusieurs vieilles sangles à son pied (R3, sangles).

L4 : suivre la crête peu inclinée, puis arriver sous un surplomb impressionnant. Un bon piton le protège, et plus haut un bon spit protège la sortie. Eviter le tirage en rallongeant les dégaines d'assurance qui seront posées au pied du surplomb. Le surplomb se franchit assez aisément (IV+) et débouche sur la suite de la crête qui rejoint la brêche déjà aperçue. Relais au pin (R4, non équipé, sangle à poser).

L5 : gravir le beau mur sculpté au-dessus de la brêche (IV), puis rejoindre un pin. Continuer au-dessus dans une belle dalle avec une jolie fissure (IV) qui permet d'accéder à des vires puis au relais suivant (R5, pitons).

L6 : quitter le relais par le dièdre légèrement à gauche (IV) que l'on remonte pour rejoindre ensuite un deuxième dièdre très esthétique (vieux friend coincé) qui se surmonte assez aisément (IV). Surmonter un petit surplomb par la gauche, puis rejoindre le relais (R6, spits).

L7 : poursuivre au-dessus, légèrement vers la droite, sur des dalles parcheminées de lichens noirs (attention : glissant en cas de pluie) et rejoindre le pied d'un petit pin (sangle possible). La suite de l'itinéraire suit la crête. Effectuer un relais au niveau d'un pin, en bout de corde, est possible après un petite brêche. On peut poursuivre ensuite aux anneaux ou à corde tendue (moins conseillé, du fait du risque de coincement de la corde), jusqu'à une vire indiquée par un beau pin : c'est le départ de la descente en rappels.

Rappels : Un premier rappel de 25m en fil d'araignée permet de rejoindre en face Sud un petit couloir puis de traverser jsuqu'à un pin assez grand, à main droite, au pied duquel plusieurs sangles indiquent le rappel suivant (maillon). Un deuxième rappel rejoint en ligne directe un gros bloc séparé de la paroi et un nouveau pin, au pied duquel plusieurs sangles indiquent le rappel suivant (maillon). C'est ce troisième rappel qui amène à une vire large où l'on peut se décorder.

Retour pédestre (40mn)

Du bas du dernier rappel, descendre une vire qui rejoint à l'horizontale le couloir au pied du rocher. Descendre le couloir dans l'axe d'un bel arbre puis dès que possible rejoindre, à partir de la rive gauche, un autre couloir en contrebas de l'aiguille de la SAM.

Poursuivre la descente dans ce couloir, qui permet d'éviter un ressaut rocheux du couloir initial. La sente est raide, se méfier de la végétation, et des chutes de pierre.

On rejoint rapidement le bas du couloir, et la rive droite du Cady. De là remonter un peu le cours d'eau jusqu'à la confluence d'un 2eme torrent où il devient plus facile de traverser pour rejoindre la rive gauche. Se déchausser reste nécessaire. Une fois en rive gauche, on retrouve le sentier emprunté à l'aller.

La carte

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